


Ladies and gents, this is the moment you’ve waited for. Oui ce se sont bien les premières paroles du film The Greatest Show qu’on décortique ensemble aujourd’hui dans Gciné. Vous pouvez vous demander à juste titre qu’est ce que ça donne quand le cinéma fait son cirque ou plus particulièrement quand le cirque s’invite au cinéma. Car The Greatest Showman au premier abord c’est un biopic sur PT Barnum le célèbre showman fondateur de la compagnie de cirque du même nom. Un simple biopic non, on est à Hollywood alors ne comptez pas sur une vue réaliste de la vie de l’homme telle qu’elle a pu être mais plutôt une comédie musicale très romancée de son histoire. Car oui The Greatest Showman c’est un mixte entre La La Land avec l’esthétique de la saison 4 a AHS Freak circus et un gros clin d’œil à Freaks. Si on ne devait juger le film qu’à sa qualité graphique il n’y a pas de doute il est magnifique ! Mais ce critère de jugement ne fonctionne plus aujourd’hui car dans ce cas ci de nombreux films de ces dernières années obtiendraient alors aussi une excellente critique. Les images en 4K sont époustouflantes mais cela ne suffit pas à porter un film. Pourtant tout commencer plutôt bien, les 5 premières minutes du film sont bluffantes et prenantes puis c’est la dégringolade. Les producteurs sont arrivés à m’appâter en mettant en avant sur l’affiche les nominations du film aux oscars. Et ils espéraient attirer le grand public grâce au casting d’acteurs comédiens ? Et oui, en effet, Zac Effron et Zendaya reprennent le micro et poussent la chansonnette 10 ans après s’être fait connaitre dans High School musical et sur Disney Channel.
Plus étonnant on y découvre aussi les talents cachés d’Hugh Jackman qui a une ancienne carrière de chanteur dans un boys band ce qui explique peut être son rôle principal dans le film. Et en faisant quelques recherches je suis tombée sur les conseils des producteurs prodigués à l’acteur : ils lui ont demandé de s’inspirer du groupe Imagine Dragon couplé au chanteur Ed Sheeran pour ses prestations vocales. Mais honnêtement en parlant de la musique, elle tient parfois une place injustifiée dans le film et surtout tous les titres se ressemblent sans distinction. Même rythme, même air… ce sont tous des hits pop pouvant être recyclés et diffusés en dehors du film et c’est surement en pensant à cela et au profit pouvant en être retiré qu’elles ont été composées. Un an après La La Land, le défi de renouveler le succès de la comédie musicale est loupé. Les trapézistes ont manqué leur numéro et le clown peut retourner en coulisse se déchausser. Même les références au mythique Freaks à travers les personnages sont trop grossières et imprécis. Il aurait justement fallu accentuer cet axe pour apporter plus de profondeur et d’intérêt au film. Les paillettes ne masquent pas un scénario bateau et sans surprise en happy end. En résumé, comme l’a dit une amie en ressortant de la salle, c’est « juste un bon divertissement ». Je vous conseillerai donc plutôt de regarder le superbe Freaks de Tod Browning un chef d’œuvre incontournable du cinéma si vous l’avez manqué lors de sa diffusion au début de l’année au ciné club (petite page de pub).
Pour finir sur un mauvais jeu de mot The greatest showman ne vaut pas tous ce Barnum. Au revoir mes cinéphiles j’ai fini mon show, rideau.