

Bonjour les Coco on se retrouve pour un nouveau ciné actu. Justement aujourd'hui je décrypte pour vous le Disney de Noël de cette année: COCO.
Si vous êtes restés des grands enfants comme moi, vous êtes surement déjà allés voir la dernière production Disney-Pixar sortie en salle il y a un mois. Je ne vais pas mentir et vous avouerai avoir été très sceptique sur la qualité du film malgré les bonnes critiques que j'avais entendues (dont celle faite par ma petite sœur mais est-ce vraiment un bon critère de jugement cinématographique?...) avant de me décider à aller le voir. Ayant encore en mémoire les dernières catastrophes d'animation que j'ai pu aller voir récemment au grand écran, je suis entrée dans la salle pleine de préjugés avant même que la séance ne commence. Mais je voulais constater de mes propres yeux si Pixar arriverait à réaliser le pari fou d'encore traiter de sujet aussi sérieux que la mort et émerveiller petits et grands grâce à sa magie . Car Coco c'est l'histoire del Dia de los Muertos (le Jour des morts pour les non bilingues) au Mexique. Fête emblématique d'Amérique du Sud durant laquelle Miguel le jeune héros de l'histoire va tenter de briser et comprendre la malédiction musicale qui pèse depuis des générations sur sa famille.
C'est sans appel Pixar est arrivé à me ramener pendant un court instant dans l'enfance. Même si le rythme du film n'est pas très linéaire et la chute très prévisible pour des vieux vétérans de l'animation comme moi; il a le mérite de nous plonger dans un bel univers fantastique comme les studios savent si bien le faire. Certes, on pourra reprocher à Coco son manque d’originalité s'inscrivant dans de la "formule Pixar", voire de la "formule Disney" habituelle. Mais finalement ce n'est pas cela que l'on apprécie et que l'on recherche véritablement. Ce n'est pas pour autant qu'il n'y a pas de magnifiques trouvailles des scénaristes qui vont loin dans leur concept et élaborent un véritable univers dans chaque détail. L'équipe a travaillé 6 ans sur le projet dont une bonne partie sont des recherches culturelles afin d'éviter les inepties et les clichés pour leur tout premier dessins animé prenant place dans le folklore hispano-américain. On retrouve à la réalisation une production qui a auparavant réalisé les Toy Story, Le monde de Nemo ou encore 1001 pattes. Sans tomber dans le vice habituel de nous inonder de bande sonore transformant le film en véritable comédie musicale, la musique tient une part équilibrée de l'animation. Elle permet au récit cette prouesse d'être gai et plein de vie, empli de mélancolie, qui voit quelques notes de musiques réveiller les souvenirs endormis. Le folklore coloré et teinté d'humour nous fait totalement oublier le sujet morbide du film très loin de l'esthétique gothico-romantique de Tim Burton. Derrière l'enrobage magique, l'écriture traite avec délicatesse et poésie de sujets sociaux autant individuels que personnels comme la transmission des valeurs, la généalogie ou la mort. Il vient même d'une certaine façon vient faire un pied de nez à la politique d'immigration de Trump. Si vous avez encore des doutes pour APB Miguel qui tout au long du film entame une longue émancipation pour réaliser son rêve de devenir musicien peut peut-être vous aider. Pour les petits comme pour les grands ce Pixar nous met des paillettes plein les yeux juste avant les fêtes. C'est un vrai petit cadeau à s'offrir pour partager un bon moment en famille et se sentir encore enfant le temps d'un jour (celui des Morts). Alors comme le dit la BO du film Ne m'oubliez pas et allez vite voir Coco...
Petite annonce pour mes grands fans qui m'écoutent (ils sont deux ma mère et un berger paumé dans les montagnes du Venezuela) j'espère arriver à maintenir ce rythme et faire une chronique ou au minimum publier un article sur le site toute les semaines . Je vous fais donc en avant première le teasing du prochain ciné actu. Attention roulement de tambours : à la rentrée je m'attaque Au crime de L'orient Express.